Victime 55 - James Delargy
– Lu le 17/01/2023 –

• Genres : Thriller et Policier
• Nombre de pages : 448
• Premier livre de l’auteur
Citation :
« – Tu n’as absolument pas changé, hein, Mitch ?
Mitch réprima un sourire.
– Je pourrais en dire autant de toi, répondit-il. La merde ne se change jamais en or, peu importe le temps qu’elle a passé à stagner au fond du fossé. «
Résumé :
« Une petite ville perdue en Australie. Un officier de police habitué à régler des petits problèmes de vie domestique et querelles de voisinage.Un jour de canicule débarque un homme, couvert de sang. Gabriel déclare avoir été séquestré dans une cabane par un serial killer. Le dénommé Heath a déjà tué 54 personnes. Gabriel est sa prochaine victime.Quand la chasse à l’homme commence, ce même jour de canicule, débarque un deuxième homme. Heath est couvert de sang. Heath déclare avoir été séquestré dans une cabane par un serial killer, un certain Gabriel. Gabriel a déjà tué 54 personnes. Heath est sa prochaine victime.Qui est le numéro 55 ? »
Mon avis :
J’attendais Victime 55 avec impatience. De ces lectures qu’on garde au chaud en se disant “allez, bientôt, je me le garde pour un bon moment”. Sauf que parfois, le plat tant attendu est un peu fade. Ou, dans ce cas précis, carrément indigeste.
Autant être honnête : je ressors de cette lecture franchement déçu. Le roman partait pourtant avec de bons atouts : un pitch alléchant, une ambiance prometteuse, une immersion assurée… Mais le soufflé est vite retombé. Et pas juste un peu.
Une intrigue au potentiel gâché
C’est ce qui rend la déception plus amère encore : l’histoire en elle-même tient la route. L’auteur tient ses promesses en matière de scénario, on sent qu’il y a un fil conducteur bien pensé. L’ambiance, elle, est particulièrement réussie. Le décor est crédible et prenant.
Mais voilà : la longueur, le rythme poussif, les dialogues à rallonge… ont fini par faire retomber tout l’intérêt. Je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire. Ce n’est pas qu’il ne se passe rien, c’est juste que tout est plombé par une dynamique très pesante. Et quand on commence à regarder combien de pages il reste… c’est mauvais signe.
Des personnages caricaturaux et peu attachants
Parlons des personnages. Enfin, si on peut les appeler comme ça. Parce qu’ici, on est plus proche du catalogue de stéréotypes que de la galerie nuancée.
Le personnage principal, censé être un officier de police, est tout simplement… catastrophique. Son manque d’expérience ne serait pas un souci en soi s’il ne générait pas un enchaînement constant de scènes absurdes, souvent incohérentes, et de querelles ridicules entre les protagonistes. Une ambiance de lycée en sortie scolaire plus qu’une enquête policière.
Difficile de s’attacher à qui que ce soit…
Une plume correcte, mais sans éclat
James Delargy n’écrit pas mal, soyons clair. Mais il n’a pas réussi à insuffler du rythme à son récit. Peut-être qu’avec d’autres personnages ou une narration plus dynamique, j’aurais accroché. Là, c’est plat. L’écriture ne rattrape pas les failles du fond.
Verdict : une immense frustration
Il y a quand même deux qualités notables :
✔️ L’ambiance, très bien construite, donne un cadre solide à l’histoire. On y est, on y croit.
✔️ Le pitch, franchement prometteur. On sent qu’il y avait une vraie bonne idée derrière ce roman.
Mais ces deux points ne suffisent pas à faire oublier le reste. Et la fin… ah, cette fameuse fin ouverte. Mal amenée, pas vraiment méritée, elle vient achever la frustration plutôt que la sublimer. Parfois une fin ouverte, c’est élégant. Ici, c’est juste un panneau “merci d’être passé, débrouillez-vous avec ça”.
Note : 11/20
Une idée intéressante noyée sous des personnages pénibles, des dialogues artificiels et un rythme poussif. Je ne pense pas retenter ma chance avec James Delargy. Il y a trop de bons thrillers ailleurs pour s’acharner.