2023

Avant d’aller dormir – S.J Watson

Avant d’aller dormir – S.J. Watson – Lu le 19/04/2025 – • Publié en 2011 aux éditions France Loisirs • Genres : Thriller • Nombre de pages : 489 • Premier livre de l’auteur Citation : « Que sommes-nous d’autre que la somme de nos souvenirs ? » Résumé : « Chaque matin, c’est le même effroi. La même surprise.En se découvrant dans la glace, Christine a vieilli de vingt ans. Elle ne connaît ni cette maison, ni l’homme qui partage son lit.Et chaque matin, Ben lui raconte. L’accident. L’amnésie…Ensuite, Christine lit son journal, son seul secret. Et découvre les incohérences, les questions, tout ce qu’on lui cache chaque matin, posément. Peut-être pour son bien… Peut-être pas. » Mon avis : Lire Avant d’aller dormir, c’est comme plonger dans une eau trouble et découvrir qu’on ne sait plus très bien où est le fond. SJ Watson nous embarque dans un thriller psychologique à la narration originale, prenant appui sur un thème classique mais toujours efficace : l’amnésie. Et croyez-moi, j’ai rarement eu autant l’impression d’être manipulé par un livre… et d’y prendre autant de plaisir. Une intrigue brillamment construite Dès les premières pages, on sait qu’on entre dans un roman à tension lente mais croissante. Christine, la protagoniste, se réveille chaque matin sans aucun souvenir de la veille. Et pour tenter de se retrouver, elle tient un journal. Ce journal, c’est aussi celui que nous lisons. Résultat : le roman devient une sorte de puzzle vivant, où le lecteur avance avec la mémoire de l’héroïne. Une excellente idée de narration, qui transforme ce récit en un vrai page-turner. Tout est dans la montée progressive, dans les petits détails qui clochent, dans cette atmosphère sourde qui s’installe. Et même si j’espérais être surpris par le twist final, c’est finalement d’autres rebondissements qui m’ont pris au dépourvu. Bref, j’ai été manipulé comme un bleu, et je dis bravo. Une héroïne attachante, des personnages justes Christine est un personnage bouleversant. J’ai ressenti une empathie sincère pour elle, probablement parce que ses émotions sont retranscrites avec une justesse rare. Peur, confusion, doute, colère et espoir. Les personnages qui l’entourent sont, eux aussi, bien écrits et crédibles, et participent pleinement à l’ambiance oppressante du récit. Il y a cette constante tension : qui dit la vérité ? Qui manipule qui ? Chaque interaction est une source potentielle de doute, et ça fonctionne très bien. Une plume simple mais redoutablement efficace Le style de SJ Watson ne cherche pas à faire dans le flamboyant, mais il est d’une efficacité remarquable. La narration sous forme de journal est un vrai coup de maître : elle ancre le lecteur dans la psyché troublée de Christine et rend la lecture addictive. On veut savoir ce qu’elle va redécouvrir le lendemain. Et le surlendemain. Et le jour suivant encore. Petit bémol néanmoins, certains chapitres m’ont semblé un peu longuets. Mais on pardonne vite quand l’ensemble est aussi bien construit. Verdict : un bon moment de confusion maîtrisée Alors oui, la fin peut paraître un peu convenue. Et pourtant, ça marche. Parce que le roman nous a pris par la main, puis au piège, et qu’on en ressort avec cette sensation étrange d’avoir vécu un cauchemar en boucle. Note : 15/20 Un thriller psychologique très bien mené, avec un concept fort, une narration immersive et des émotions bien senties. Il restera dans un coin de ma tête pendant un moment, celui-là. Par contre, je ne regarderai plus mon réveil du même œil demain matin…

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Victime 55 – James Delargy

Victime 55 – James Delargy – Lu le 17/01/2023 – • Publié en 2020 aux éditions HarperCollins Noir • Genres : Thriller et Policier • Nombre de pages : 448 • Premier livre de l’auteur Citation : « – Tu n’as absolument pas changé, hein, Mitch ?Mitch réprima un sourire. – Je pourrais en dire autant de toi, répondit-il. La merde ne se change jamais en or, peu importe le temps qu’elle a passé à stagner au fond du fossé. «  Résumé : « Une petite ville perdue en Australie. Un officier de police habitué à régler des petits problèmes de vie domestique et querelles de voisinage.Un jour de canicule débarque un homme, couvert de sang. Gabriel déclare avoir été séquestré dans une cabane par un serial killer. Le dénommé Heath a déjà tué 54 personnes. Gabriel est sa prochaine victime.Quand la chasse à l’homme commence, ce même jour de canicule, débarque un deuxième homme. Heath est couvert de sang. Heath déclare avoir été séquestré dans une cabane par un serial killer, un certain Gabriel. Gabriel a déjà tué 54 personnes. Heath est sa prochaine victime.Qui est le numéro 55 ? » Mon avis : J’attendais Victime 55 avec impatience. De ces lectures qu’on garde au chaud en se disant “allez, bientôt, je me le garde pour un bon moment”. Sauf que parfois, le plat tant attendu est un peu fade. Ou, dans ce cas précis, carrément indigeste. Autant être honnête : je ressors de cette lecture franchement déçu. Le roman partait pourtant avec de bons atouts : un pitch alléchant, une ambiance prometteuse, une immersion assurée… Mais le soufflé est vite retombé. Et pas juste un peu. Une intrigue au potentiel gâché C’est ce qui rend la déception plus amère encore : l’histoire en elle-même tient la route. L’auteur tient ses promesses en matière de scénario, on sent qu’il y a un fil conducteur bien pensé. L’ambiance, elle, est particulièrement réussie. Le décor est crédible et prenant. Mais voilà : la longueur, le rythme poussif, les dialogues à rallonge… ont fini par faire retomber tout l’intérêt. Je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire. Ce n’est pas qu’il ne se passe rien, c’est juste que tout est plombé par une dynamique très pesante. Et quand on commence à regarder combien de pages il reste… c’est mauvais signe. Des personnages caricaturaux et peu attachants Parlons des personnages. Enfin, si on peut les appeler comme ça. Parce qu’ici, on est plus proche du catalogue de stéréotypes que de la galerie nuancée. Le personnage principal, censé être un officier de police, est tout simplement… catastrophique. Son manque d’expérience ne serait pas un souci en soi s’il ne générait pas un enchaînement constant de scènes absurdes, souvent incohérentes, et de querelles ridicules entre les protagonistes. Une ambiance de lycée en sortie scolaire plus qu’une enquête policière. Difficile de s’attacher à qui que ce soit… Une plume correcte, mais sans éclat James Delargy n’écrit pas mal, soyons clair. Mais il n’a pas réussi à insuffler du rythme à son récit. Peut-être qu’avec d’autres personnages ou une narration plus dynamique, j’aurais accroché. Là, c’est plat. L’écriture ne rattrape pas les failles du fond. Verdict : une immense frustration Il y a quand même deux qualités notables : ✔️ L’ambiance, très bien construite, donne un cadre solide à l’histoire. On y est, on y croit.✔️ Le pitch, franchement prometteur. On sent qu’il y avait une vraie bonne idée derrière ce roman. Mais ces deux points ne suffisent pas à faire oublier le reste. Et la fin… ah, cette fameuse fin ouverte. Mal amenée, pas vraiment méritée, elle vient achever la frustration plutôt que la sublimer. Parfois une fin ouverte, c’est élégant. Ici, c’est juste un panneau “merci d’être passé, débrouillez-vous avec ça”. Note : 11/20 Une idée intéressante noyée sous des personnages pénibles, des dialogues artificiels et un rythme poussif. Je ne pense pas retenter ma chance avec James Delargy. Il y a trop de bons thrillers ailleurs pour s’acharner.

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