Avant d'aller dormir - S.J. Watson
– Lu le 19/04/2025 –

• Genres : Thriller
• Nombre de pages : 489
• Premier livre de l’auteur
Citation :
« Que sommes-nous d’autre que la somme de nos souvenirs ? »
Résumé :
« Chaque matin, c’est le même effroi. La même surprise.
En se découvrant dans la glace, Christine a vieilli de vingt ans. Elle ne connaît ni cette maison, ni l’homme qui partage son lit.
Et chaque matin, Ben lui raconte. L’accident. L’amnésie…
Ensuite, Christine lit son journal, son seul secret. Et découvre les incohérences, les questions, tout ce qu’on lui cache chaque matin, posément. Peut-être pour son bien… Peut-être pas. »
Mon avis :
Lire Avant d’aller dormir, c’est comme plonger dans une eau trouble et découvrir qu’on ne sait plus très bien où est le fond. SJ Watson nous embarque dans un thriller psychologique à la narration originale, prenant appui sur un thème classique mais toujours efficace : l’amnésie. Et croyez-moi, j’ai rarement eu autant l’impression d’être manipulé par un livre… et d’y prendre autant de plaisir.
Une intrigue brillamment construite
Dès les premières pages, on sait qu’on entre dans un roman à tension lente mais croissante. Christine, la protagoniste, se réveille chaque matin sans aucun souvenir de la veille. Et pour tenter de se retrouver, elle tient un journal. Ce journal, c’est aussi celui que nous lisons. Résultat : le roman devient une sorte de puzzle vivant, où le lecteur avance avec la mémoire de l’héroïne. Une excellente idée de narration, qui transforme ce récit en un vrai page-turner.
Tout est dans la montée progressive, dans les petits détails qui clochent, dans cette atmosphère sourde qui s’installe. Et même si j’espérais être surpris par le twist final, c’est finalement d’autres rebondissements qui m’ont pris au dépourvu. Bref, j’ai été manipulé comme un bleu, et je dis bravo.
Une héroïne attachante, des personnages justes
Christine est un personnage bouleversant. J’ai ressenti une empathie sincère pour elle, probablement parce que ses émotions sont retranscrites avec une justesse rare. Peur, confusion, doute, colère et espoir.
Les personnages qui l’entourent sont, eux aussi, bien écrits et crédibles, et participent pleinement à l’ambiance oppressante du récit. Il y a cette constante tension : qui dit la vérité ? Qui manipule qui ? Chaque interaction est une source potentielle de doute, et ça fonctionne très bien.
Une plume simple mais redoutablement efficace
Le style de SJ Watson ne cherche pas à faire dans le flamboyant, mais il est d’une efficacité remarquable. La narration sous forme de journal est un vrai coup de maître : elle ancre le lecteur dans la psyché troublée de Christine et rend la lecture addictive. On veut savoir ce qu’elle va redécouvrir le lendemain. Et le surlendemain. Et le jour suivant encore.
Petit bémol néanmoins, certains chapitres m’ont semblé un peu longuets. Mais on pardonne vite quand l’ensemble est aussi bien construit.
Verdict : un bon moment de confusion maîtrisée
Alors oui, la fin peut paraître un peu convenue. Et pourtant, ça marche. Parce que le roman nous a pris par la main, puis au piège, et qu’on en ressort avec cette sensation étrange d’avoir vécu un cauchemar en boucle.
Note : 15/20
Un thriller psychologique très bien mené, avec un concept fort, une narration immersive et des émotions bien senties. Il restera dans un coin de ma tête pendant un moment, celui-là. Par contre, je ne regarderai plus mon réveil du même œil demain matin…